Filtrer
Éditeurs
Langues
Formats
Prix
MARIE SURGERS
-
Histoires de moine et de robot Tome 2 : une prière pour les cimes timides
Becky Chambers
- L'Atalante
- 9 Mars 2023
- 9782367935942
Omphale et Dex quittent la nature sauvage et arrivent sur les terres humaines.
À chaque étape, le robot prend conscience que sa tâche sera bien plus compliquée qu'il ne le pensait.
À sa question « de quoi avez-vous besoin ? », il y a tant de réponses, et souvent aucune.
Le simple fait de venir la poser ne change-t-il pas la paix que l'humanité a su trouver ?
Au fil de cette déambulation, l'amitié entre Dex et Omphale ne faiblit pas, au point même de supplanter mission et frustrations.
« La vision optimiste d'un monde fertile et beau qui s'est reconstruit après avoir frôlé la catastrophe. L'explorer aux côtés des deux personnages principaux est une expérience fascinante et délicieuse. » - Martha Wells
« Un psaume pour les recyclés sauvages est un roman sur soi et sur les autres. Même lorsqu'on a vaincu des obstacles insurmontables, on peut manquer de quelque chose. » - Lucie Ronfaut, Numérama -
Premier volume des « Voyageurs », série lauréate du prestigieux prix Hugo, L'Espace d'un an signe les débuts de Becky Chambers, dont la plume et les récits ont bouleversé la science-fiction.
Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l'espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la galaxie : des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d'autres humains.
La pilote, couverte d'écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables ; le médecin et cuistot occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort ; le capitaine humain, pacifiste, aime une alien dont le vaisseau approvisionne les militaires en zone de combat ; l'IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang...
Les tribulations du Voyageur, parti pour un trajet d'un an jusqu'à une planète lointaine, composent la tapisserie chaleureuse d'une famille unie par des liens plus fondamentaux que le sang ou les lois : l'amour sous toutes ses formes.
« Un tour de force humain d'une profonde douceur, qui s'attaque aux questions de genre et de politique sans se départir de son délicieux optimisme. » - The Guardian -
« On a toujours le temps de tout recommencer, de partir dans une autre direction, de créer du nouveau. La fin du monde offre une page vierge pour en bâtir un neuf. » Une communauté unie est toujours plus forte face aux inévitables effondrements que l'avenir dessine. Celle d'Edmonton, ville en ruines au coeur du Canada, oscille au jour le jour entre rudesse et recherche d'un meilleur confort. Un équilibre que l'apparition du cad, un parasite semi-conscient qui influence le comportement de son hôte, teinte de drame. La vie ne sera plus jamais comme avant, mais le printemps succède toujours à l'hiver : Reid reçoit une lettre d'admission à l'université, une opportunité inestimable de rejoindre les derniers vestiges du monde révolu. Et peut-être d'accéder à un remède contre le parasite qui la ronge.
Sera-t-elle capable de quitter ceux qui l'aiment et qui comptent sur elle ? « Un récit singulier sur l'avenir, qui équilibre élégamment l'horreur existentielle et l'espoir nécessaire. Premee Mohamed est incroyablement douée. » - Chuck Wendig « Portée par une prose époustouflante, cette novella post-apocalyptique déroule une méditation sur la construction d'une communauté, l'adaptation et la survie collective. Dans un univers riche et nuancé, Premee Mohamed nous offre une histoire émotionnellement féroce et profondément humaine, qui prend le temps et l'espace de personnaliser l'effondrement. » - Quill & Quire -
Histoires de moine et de robot Tome 1 : un psaume pour les recyclés sauvages
Becky Chambers
- L'Atalante
- 15 Septembre 2022
- 9782367935836
Voilà des siècles, les robots de Panga ont accédé à la conscience et lâché leurs outils ; voilà des siècles, ils sont partis ensemble dans la forêt, et nul ne les a jamais revus ; voilà des siècles qu'ils se sont fondus dans les mythes de l'humanité.
Un jour, la vie de Dex, moine de thé, est bouleversée par l'arrivée d'un robot qui, fidèle à une très vieille promesse, vient prendre des nouvelles. Il a une question à poser, et ne rejoindra les siens qu'une fois satisfait de la réponse.
La question : « De quoi les gens ont-ils besoin ? »
Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question.
La nouvelle série de Becky Chambers s'interroge : Dans un monde où les gens ne manquent de rien, à quoi sert d'avoir toujours plus ?
« La vision optimiste d'un monde fertile et beau qui s'est reconstruit après avoir frôlé la catastrophe. L'explorer aux côtés des deux personnages principaux est une expérience fascinante et délicieuse. » - Martha Wells -
Comme Hélène de Sparte j'ai causé une guerre. La sienne, ce fut en se laissant prendre par les hommes qui la voulaient ; la mienne, en refusant d'être donnée, d'être prise, en choisissant mon homme et mon destin. L'homme était illustre, le destin obscur : un bon équilibre.
« Ursula K. Le Guin complète l'Énéide avec maestria, y apportant sa sensibilité humaniste et transformant cette épopée tragique en un superbe roman. » - Mauvais genres, France Culture
« Chez le Latin Virgile, elle n'était rien ou presque ; chez Ursula K. Le Guin, elle est tout. La grande prêtresse américaine de la fantasy s'empare de la femme d'Énée, Lavinia, à peine évoquée dans l'Énéide, pour en faire l'héroïne féministe d'une passionnante évocation du Latium antique. » - Télérama
Lavinia, prix Locus 2009, est le dernier roman d'Ursula K. Le Guin. -
Quatre personnes, quatre planètes : un groupe d'astronautes part en mission pour explorer des planètes susceptibles d'abriter la vie.
Hommes et femmes, trans, asexuels, fragiles, déterminés, ouverts et humains, ils représentent la Terre dans sa complexité.
Au fil des ans et des atterrissages, ils découvrent des animaux étranges, de « simples » bactéries, et les dilemmes éthiques de l'explorateur bienveillant mais forcément intrusif.
Observer, c'est influencer. Exister, c'est agir.
Il faut savoir jusqu'où aller trop loin ; pour rencontrer l'Autre, il faut le mettre en danger. -
Le monde avant les sécheresses incessantes, avant les incendies sans fin, avant les nouvelles infections résistantes aux antibiotiques, avant la montée des mers acides, les tornades et les ouragans. Avant que les sols ne meurent et ne s'assèchent, avant que les masques ne soient nécessaires dans les rues des villes, avant que les extinctions massives n'entraînent l'anéantissement du monde naturel.
C'est le monde qui a été volé. Ce qui suit est l'histoire de la façon dont il a été perdu, de qui nous a coûté quoi, de ce que les coupables ont l'intention de faire avec ce qui reste.
« La raison pour laquelle vous n'avez jamais lu de livre comme Appleseed est qu'il n'y a jamais eu un livre comme Appleseed. Son postulat, son propos, sa forme, sa langue - seul Matt Bell pouvait nous offrir un tel roman. » - Stephen Graham Jones
« Que vous l'abordiez comme un avertissement ou une source d'espoir, un mythe ou un plan pour l'avenir, Appleseed est tout ce que la science-fiction devrait être. » - The Wall Street Journal -
Troisième volume des « Voyageurs », série lauréate du prestigieux prix Hugo, Archives de l'exode confirme Becky Chambers à l'avant-garde d'un renouveau de la science-fiction, intimiste et pleine d'espoir.
La Flotte d'exode est un trésor vieillissant, témoin de la volonté humaine de disséminer ses enfants et sa culture à travers les étoiles. Singulière au sein de la communauté galactique, peu la rejoignent et beaucoup la quittent. Dans les couloirs de ces vaisseaux naissent, vivent et meurent les spatiaux.
Une ethnologue à tentacules, un homme rêvant d'intégrer la Flotte, un adolescent de s'en aller, une archiviste qui a connu l'époque où les Humains étaient des parias, une soignante affectée aux soins des morts, et Tessa, soeur d'Ashby, le capitaine humaniste de L'Espace d'un an.
Autant de voix qui, humaines ou non, nous racontent le sentiment d'appartenance à un groupe, le besoin central de trouver une place, dans la galaxie ou dans les coeurs. Des gens ordinaires ; des vies ordinaires : uniques et précieuses.
« Un space opera intimiste, tout en humanisme et en empathie. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les précédents pour apprécier ce roman, mais on aurait bien tort de s'en priver. » - Bifrost -
Parmi les mondes appelés à rejoindre l'Ékumen, la ligue humaniste des civilisations de la diaspora, il y a Werel et Yeowe.
Werel, où domine une oligarchie de propriétaires d'esclaves ; Yeowe, sa colonie, où quatre « corporations » pillent et saccagent la planète en écrasant sous leur joug une population d'esclaves.
Mais où règne l'oppression gronde la révolte.
La libération viendra.
En ces temps lourds de nuages et de promesses, voici cinq récits, un roman fragmenté, les destins croisés de femmes et d'hommes habités chacun de leur propre histoire, destinés à se rencontrer, à se toiser, à s'affronter, à s'aimer, en chemin vers l'intelligence et le pardon.
« C'est dans nos corps que nous perdons ou découvrons la liberté. C'est dans nos corps que nous acceptons ou abolissons l'esclavage. » -
Deuxième volume des « Voyageurs », série lauréate du prestigieux prix Hugo, Libration confirme Becky Chambers à l'avant-garde d'un renouveau de la science-fiction, intimiste et pleine d'espoir.
Lovelace, intelligence artificielle née à bord du Voyageur à la fin de L'Espace d'un an, accepte de se transférer à bord d'un corps synthétique. Devenir humaine, une chance ? Pas pour elle : les limitations de la chair l'étouffent. Champ de vision ridiculement restreint, pas d'accès au réseau, réactions physiologiques incontrôlables...
À ses côtés, Poivre, mécano, l'aide de son mieux. Ancienne enfant esclave libérée par miracle, grandie seule sur une planète ravagée, elle aussi a dû lutter pour accéder pleinement à l'humanité et se construire une vie, sinon ordinaire, du moins normale.
Libration - nom d'un point de l'espace en équilibre entre deux astres, zone de stabilité mouvante qui accompagne les planètes dans leur danse - raconte l'histoire de ces deux femmes. Chacune à sa façon s'arrache à une vie liminale pour se tailler une identité, conquérir l'indispensable : la dignité.
« Avec une approche résolument optimiste, Becky Chambers véhicule un message futuriste de bienveillance. Cette trilogie est précieuse. » Numerama -
À Histoireville, tout le monde écrit et peut être happé dans les récits des autres. Mais certaines histoires ne sont pas bonnes à raconter, malgré les agents narratifs chargés de les contrôler...
C'est ce qui arrive au détective John Nyquist, qui se réveille à côté du cadavre de l'homme qu'il était payé à suivre. Le voici piégé dans le Corps bibliothèque, à la fois la tour de la cité Melville de laquelle il ne peut sortir et l'histoire dramatique écrite par un certain Obéron. De dangereux personnages sont à la recherche des pages de ce livre, dont Nyquist a trouvé un extrait, et ces pages recèlent un pouvoir véritablement envoûtant, voire mortel.
La série des « enquêtes de John Nyquist », entamée avec Un homme d'ombres en 2020, s'inspire du principe des Villes invisibles d'Italo Calvino ; l'action se déroule à chaque livre dans une ville différente, aux règles totalement fantasmagoriques. Ce polar new weird est éblouissant, étrange et poétique. Un roman à la Jeff Noon promet un voyage dans les contrées du fantastique, pour un mélange unique des genres et un renouvellement des formes de la narration. La Ville des histoires aurait pu être écrite par l'enfant d'Agatha Christie et de William S. Burroughs (pour son écriture-collage ou cut-up). -
États-Unis, début des années 1930.
Les dirigeables sillonnent le ciel, Berlin est peuplée de zombies et la magie, apparue depuis près d'un siècle, a changé la donne. Le grand public hésite entre admiration et haine des « actifs », ces gens qui se téléportent, lisent dans les esprits, modifient la gravité, contrôlent les animaux, guérissent par imposition des mains...Deux organisations de magiques se livrent une guerre souterraine acharnée : l'Imperium et son maître le « président », qui tiennent le Japon, et le Grimnoir, société secrète de résistants aux intentions louables mais aux méthodes discutables.Jake Sullivan, lui, vétéran de la Grande Guerre au passé de truand, ne doit la liberté qu'à son serment de mettre ses pouvoirs au service du FBI chaque fois qu'une enquête implique des « actifs » criminels. Il sera bientôt confronté aux véritables enjeux géopolitiques d'un monde au bord de l'enfer et de la destruction ; il lui faudra choisir son camp.« C'est un condensé du meilleur de la littérature populaire, au sens noble du terme, et de la créativité et l'inventivité contemporaines. Le résultat est détonant, étonnant et totalement réussi ! » - Jean-Luc Rivera, ActuSF« Une oeuvre pleine de bruit et de fureur. » - Le Journal du dimanche -
Il y a ceux qui se téléportent, lisent dans les esprits, influencent la gravité, prennent le contrôle des animaux ou guérissent par imposition des mains, et il y a les « normaux ».
Leurs relations virent à l'aigre. Et voici qu'un mystérieux Bureau du coordinateur de l'information entreprend de soumettre les « actifs », avec des moyens nouveaux et des agents redoutables comme l'énigmatique Corbeau.
S'ils ont vaincu le « président » à bord de son dirigeable, les chevaliers du Grimnoir sont maintenant confrontés à la vindicte de l'appareil d'État, alors même que la menace qui pèse sur le monde s'approche et se précise. Jake Sullivan et Faye Vierra devront puiser au plus profond de leurs pouvoirs pour faire face, d'autant que les anciens du Grimnoir eux-mêmes nourrissent la pire des craintes quant à la jeune Faye : n'est-elle pas atteinte d'une malédiction qui fera d'elle le pire ennemi de l'humanité ?
Plus sombre, plus grave que Magie brute, mais toujours aussi dynamique, Malédiction annonce des lendemains douloureux.
« Un deuxième tome meilleur que le premier, qui se savoure tant il est riche en humour et en action. Tout est utile, rien n'est superflu. Cette série est vraiment géniale ! » - Imanbooks
-
Ici les horloges tournent et ne sont jamais les mêmes. Le temps s'emballe, se règle et se dérègle d'une rue à l'autre, sous un ciel que personne n'a jamais vu. À la place, une voûte gigantesque de pure lumière, un dôme d'éclairages artificiels supprimant toute zone d'ombre, sans interruption. Bienvenue dans l'enfer de cette ville embrasée où tous courent après les innombrables lignes temporelles.
John Nyquist, détective privé, est engagé pour retrouver Eleanor Bale, une jeune fugueuse de dix-huit ans. Dans quel recoin a-t-elle bien pu se cacher, alors qu'il n'existe aucun lieu épargné par la lumière?? Dans les ténèbres de Nocturna ou bien plus loin encore, au-delà des frontières de cette cité double?? Pour Nyquist, il ne s'agit pas d'une affaire de routine?: à ses trousses, un serial killer invisible surnommé le Vif-Argent sème la panique. Au cours de son enquête, John Nyquist s'aventurera jusqu'au Crépuscule, cet entre-deux abominable où grouillent la menace et les silhouettes obscures, afin de sauver Eleanor... et probablement la ville tout entière.
Un homme d'ombres est un roman construit par touches impressionnistes mais d'inspiration surréaliste. Ce polar new weird est éblouissant, flirtant avec l'étrange. Les lecteurs ne manqueront pas de se laisser emporter par ses contradictions temporelles et son fantastique angoissant, au fil d'une exploration poétique du temps, de la réalité, de l'humanité. -
Chroniques du Grimnoir Tome 3 : foudre de guerre
Larry Correia
- L'Atalante
- 25 Juin 2020
- 9782367933290
Peu nombreux sont ceux qui connaissent la source des pouvoirs magiques dévolus aux « actifs », torches, brutes, engrenages, bestiaux, estompeurs et autres lourds.
Rares aussi ceux qui savent que l'entité vivante à leur origine, réfugiée dans les profondeurs de la Terre, est menacée par un prédateur galactique qui ne laisse dans son sillage que des mondes dévastés.
1933. Les jours de l'humanité sont comptés car l'éclaireur qui précède le fléau est là.
C'est pourquoi Jake Sullivan et les chevaliers du Grimnoir, à bord du dirigeable la Voyageuse, avec un équipage de pirates de l'air, entreprennent une mission suicide pour affronter l'ennemi. Mais leurs pouvoirs combinés ne sont-ils pas dérisoires devant pareil ennemi ? Seule peut-être la jeune Faye Vierra serait à la hauteur...
C'est dans la cité libre de Shanghai que se tiendra la bataille décisive.
« C'est un condensé du meilleur de la littérature populaire, au sens noble du terme, et de la créativité et l'inventivité contemporaines. Le résultat est détonant, étonnant et totalement réussi ! » - Jean-Luc Rivera, ActuSF
« Une oeuvre pleine de bruit et de fureur. » - Le Journal du dimanche
-
Il a la tête de l'emploi et le nom de son métier : Double. Neil Double.
Agent anonyme chargé de remplacer les hommes d'affaires lors de salons auxquels personne ne souhaite se rendre, ce professionnel de la doublure passe sa vie entre hôtels de chaînes internationales et conventions en tous genres, logé de chambre en chambre au gré de ses déplacements. Et il aime ça. Une petite routine sans histoires où les draps sont propres et sans pli, où les savonnettes sont livrées sous emballage plastique sur le rebord de la baignoire et où le sourire ultra-bright des employés accompagne chaque service commandé en temps et heure. Dans ce schéma policé, Neil Double n'a à s'occuper de rien en dehors de son travail, dans les méga-centres de congrès. Il ne s'en plaint pas, car les nombreux avantages qu'il retire de la situation le satisfont au mieux. D'ailleurs, il aurait pu continuer longtemps ainsi, à profiter d'aventures sans lendemain, des serviettes chaudes et repassées et de petits-déjeuners continentaux passés à bavarder avec ceux qui le prennent pour un confrère ou un concurrent sur les salons. Oui, il aurait pu, lui qui ne commet jamais d'impair.
Mais il faut qu'un grain de sel, fatalement, enraye un jour cette mécanique trop bien réglée.
Expulsé du congrès des organisateurs de congrès, Neil Double deviendra la cible de la machinerie administrative et sera précipité dans un broyeur aux accents kafkaïens. Victime à son insu, tel le protagoniste de Brazil, il ne pourra plus ignorer le labyrinthe de l'hôtel qui s'étend au-delà du réel ni ses inquiétantes énigmes...
Après Attention au parquet !, Will Wiles dépeint dans Way Inn un univers professionnel, sans frontières ni aspérités ; il démonte - et détraque - les rouages de notre société de consommation avec la minutie d'un Bret Easton Ellis. À travers le parcours de son héros moulé dans sa routine bien rodée, répétant une existence parfaitement maîtrisée, l'auteur ne se contente pas de mettre en scène les absurdités de cette comédie humaine, il nous plonge dans un roman qui se fait de plus en plus délirant, surréaliste, jusqu'à basculer dans le fantastique.
Devenu cauchemardesque tout en demeurant drôle, ce séjour dans l'antre du conformisme est un ingénieux objet littéraire, original et corrosif. -
Le troisième tome d'Alice au pays des merveilles ? Pas si simple, c'est du Jeff Noon. Les champignons de Lewis Carroll rencontrent les plumes de l'univers de Vurt dans un conte de fée futuriste. Alice se lance à la poursuite de son perroquet dans les entrailles d'une horloge et se retrouve en 1998, à Manchester. Elle y rencontre des boarocrates, des anagrammes et un certain monsieur Dodgson. Les habitants sont mi-hommes, mi-animaux. Naturellement. Accompagnée de Celia, sa poupée devenue petite fille automatique, Alice doit retrouver les pièces qui manquent à son puzzle, résoudre une série de meurtres et comprendre à quoi servent les points de suspension, tout cela avant deux heures de l'après-midi, 138 ans plus tôt.
Comme toujours chez Jeff Noon, Alice Automatique joue avec le langage (et le fait voler en éclats de miroir), avec la musique (on croise Miles Davis et Jimi Hendrix). C'est le troisième volume publié par Noon dans l'univers de Vurt, et les plumes du perroquet Whippoorwill colorent bien sûr les autres romans. Noon s'amuse à enchaîner les jeux de mots acrobatiques (« Fais comme tu peux, comme tu veux, l'important est que ça coule », dit-il à sa traductrice) et se délecte du nonsense dans une truite (une troisième suite ?) où la fidélité à Carroll se mêle d'hommage, de pastiche et d'une joie communicative. -
L'Angleterre est rongée par une étrange épidémie : les victimes n'arrivent plus à décoder l'information. Les mots sont indéchiffrables, la musique une suite de bruits hostiles. Les miroirs reflètent des inconnus monstrueux. Sillonnant l'asphalte au jour le jour, quatre paumés tiennent le coup grâce à une mystérieuse poudre qui atténue temporairement les effets de la maladie. Marlene, hantée par la perte de sa fille, prend des notes pour résister à la désagrégation. Son but : retrouver et réunir les fragments d'un miroir qui pourrait tout à la fois détenir la source du mal comme sa solution. Descendre en Marche est un « road novel », le premier du genre implanté dans le décor britannique, reflet de notre société, dans laquelle l'excès d'information engendre la perte de sens, les peurs et la solitude dans la foule.