Après avoir été rédacteur en chef de la revue spécialisée Blues Again, Christian Casoni souhaite donner un véhicule plus généraliste au blues et propose ses services à Rock&Folk. Intéressé par son idée de reconnecter les fans de rock à cette musique, Philippe Manoeuvre lui donne les clefs de la rubrique Beano Blues. À partir de là, Casoni a le champ libre pour parler de la musique du diable. Il décide de le faire sur un ton qu'il veut légèrement sacrilège, et met au ban le traitement savant d'une musique qui n'est pas l'aïeul du rock mais le rock'n'roll lui-même ! Car au fil de cette anthologie d'articles, le journaliste tend à montrer que s'adresser aux fans des Stooges et des White Stripes, c'est inévitablement parler à ceux de Howlin' Wolf, Elmore James ou Hound Dog Taylor.
Esclave importé d'Afrique, objet brusquement plongé dans une société puritaine et rationaliste, le Noir n'a pas d'âme aux yeux des meilleurs chrétiens. Il s'en fait une en la chantant. Les autres arts n'ont pas survécu à la déportation. Mais la musique renaît d'elle-même, infatigablement. Et, de la mélopée qui couvre les champs de coton aux trompettes les plus célèbres de Harlem, ses rythmes successifs racontent l'histoire du peuple noir aux États-Unis.Le peuple du blues est un témoignage et un essai. C'est le premier livre sur le jazz d'un écrivain noir qui fut hier l'un des dandys les plus en vue de Greenwich Village et qui est, par la plume et l'action, profondément engagé dans la révolution noire.
Au début des 60's, une nouvelle génération de musiciens américains recueille l'héritage des grands maîtres du blues. Paul Butterfield à Chicago, Johnny Winter au T exas et bien d'autres, créent une musique puisant loin dans les racines du rhythm'n'blues pour répondre aux aspirations d'une jeunesse qui découvre le rock. Mûri dans la marginalité des ghettos, ce son électrisant embrase l'Amérique : à Newport avec Dylan, à San Francisco ou Woodstock, il nourrit en profondeur le bouleversement libertaire d'alors. Suivant l'émergence et l'évolution de ce blues rock américain, cet ouvrage permet de comprendre l'invention collective d'un blues qui, contrairement à celui des Anglais, n'est pas blanc mais mixte, conservant ainsi aujourd'hui tout à la fois son caractère subversif et sa pertinence.
« J'ai entendu parler pour la première fois de la trentième chanson de Robert Johnson alors que j'étais encore thésard en histoire contemporaine à l'université de Berkeley, en juillet 1966. ».
Dark was the night est la quête d'une vie, celle d'un homme à la recherche d'une chanson perdue de Robert Johnson, le célèbre guitariste et chanteur de blues américain. À l'origine commande de l'éditeur allemand Diogenes, suite au grand succès du roman Vintage, ce texte a été pensé comme un bonus track de ce dernier. Ainsi les lecteurs de Vintage (Pocket 2019) y retrouveront avec plaisir la même atmosphère de mystère qui mêle polar et histoire musicale, fiction et réalité.
Un jeune guitariste passionné d'instruments, qui travaille occasionnellement chez un vendeur réputé, est chargé de livrer une guitare ancienne chez un excentrique collectionneur anglais. Là, dans un manoir sur les rives du Loch Ness, il accepte une incroyable mission : retrouver le prototype d'une guitare mythique, mystérieuse et maudite, la Moderne. Si toutefois elle a véritablement existé...
Cinq années de documentation et une érudition époustouflante transformées en un roman aux allures vintage lorgnant du côté du Fantôme de l'Opéra, mais aussi en une incroyable rêverie, au rythme des road trips américains, sur les origines artistiques et techniques du blues, du rock'n'roll, du metal... et de leurs guitares.
Plus qu'un musicien, une légendeFigure mythique du blues, Robert Johnson est mort à 27 ans, sans doute empoisonné par un rival amoureux. Guitariste prodige, il aurait hérité de ses dons en vendant son âme au diable. De ce personnage énigmatique dont on ne connaît le visage qu'à travers deux photos retrouvées longtemps après sa mort, les auteurs dessinent un portrait fascinant qui explore son âme tourmentée et son existence sulfureuse.Un hommage digne du culte phénoménal dont Robert Johnson est l'objet auprès des amateurs de blues et de rock. Non seulement pour son oeuvre magistrale, mais aussi parce que son style a influencé plusieurs générations de musiciens, notamment les Rolling Stones, Eric Clapton, Bob Dylan, Led Zeppelin ou plus récemment les White Stripes.En filigrane de ce portrait de Robert Johnson, Love in Vain est également une chronique aussi poignante que truculente de la vie quotidienne des Noirs dans le Mississippi ségrégationniste des années 1930.
Du country blues du Deep South à la naissance du rock du côté de Memphis, des champs de coton aux studios Chess de Chicago, Peter Guralnick a rencontré, parfois peu de temps avant leur disparition, ces illustres pionniers (Muddy Waters, Howlin' Wolf, Jerry Lee Lewis) et ces perdants magnifiques (Skip James, Robert Pete Williams, Charlie Rich) qui ont écrit quelques-unes des plus belles pages de la musique populaire américaine.
Publié pour la première fois aux Etats-Unis en 1971, inédit jusqu'à aujourd'hui en France, Feel Like Going Home est aujourd'hui considéré comme un document exceptionnel et un incontournable classique qui inaugure une nouvelle façon d'écrire sur la musique. Comme un livre intense et émouvant qui ne donne qu'une envie : se plonger dans les enregistrements avec des oreilles neuves. Comme un livre culte absolument intemporel enfin, signé d'un des deux ou trois plus grands écrivains spécialisés dans la culture musicale américaine.
"Biographe exceptionnel, l'un des plus grands historiens de la musique populaire américaine s'est toujours défini comme un érudit de terrain. Voici enfin, en français, son petit chef-d'oeuvre sur les chemins du blues et du early rock." (Rolling Stone).
"Le tout se lit d'une traite (...). Personne ne sait conter la musique comme Peter Guralnick." (Les Inrockuptibles).
"De loin le meilleur livre sur le sujet." (Politis).
Empoisonné par un mari jaloux à l'âge de vingt-sept ans, soupçonné d'avoir vendu son âme au diable contre des dons musicaux exceptionnels, Robert Johnson est devenu un véritable mythe. A tel point que la légende aurait pu éclipser le génie du guitariste. Pourtant, des fins fonds du Mississippi, Robert Johnson a joué un rôle essentiel dans l'histoire de la musique, influençant des générations de bluesmen et de rockers, de Muddy Waters jusqu'aux Rolling Stones. Dans cette ode lumineuse au " King of the Delta Blues ", Peter Guralnick éclaire l'homme autant que la légende. Il évoque avec subtilité le lieu et le temps qui les ont engendrés. Au travers d'entretiens avec des contemporains de Johnson - tels Johnny Shines et Robert Lockwood -, ce récit restitue avec poésie l'univers et l'art d'un musicien dont l'oeuvre, fulgurante, n'en finit pas de fasciner.
Après avoir apprécié le jazz, aimé le skiffle et adoré le rock'n'roll, le Royaume-Uni a succombé au blues. Dans l'Angleterre des années 1960, de jeunes musiciens ont révélé leur talent en s'appropriant cette musique venue des bayous de Louisiane ou des ghettos de Chicago. Le British Blues qui a émergé dans le quartier de Soho avec Alexis Korner et Cyril Davies (et s'est développé avec des musiciens comme John Mayall et ses Bluesbreakers, Peter Green et Fleetwood Mac, Van Morrison et Them) a eu une telle importance qu'il a laissé une profonde empreinte dans l'histoire de la musique populaire. Après son déferlement sur l'Europe et le reste du monde, le British Blues a revigoré le blues aux Etats-Unis même et redonné leurs lettres de noblesse aux créateurs originels. Au coeur du swinging London, dans les clubs, les festivals, les émissions de la BBC ou sur les ondes des radios pirates, on croise ici les chemins de ces groupes qui ont marqué les sixties et les décennies suivantes : les Rolling Stones, les Yardbirds (avec Eric Clapton dès 1963, puis Jeff Beck et Jimmy Page), les Kinks, les Animals, les Pretty Things, les Who, les Moody Blues.
Le blues tient plus que jamais le haut du pavé. Avec ses mêmes chansons, qui parlent de peines et d'espoir. Avec la même ferveur. Avec la même magie. Musique sacrée et musique du diable, ou tout simplement musique des hommes, le blues parle au coeur de chacun. Vagabonds des routes, aventuriers, escrocs, assassins parfois...
Le blues a toujours attiré les mauvais garçons qui rêvaient de s'enfuir avec leur guitare le long des routes et de vivre comme François Villon.
Des rives boueuses du Mississippi aux abattoirs de Chicago ou aux chaînes de montage de Detroit. Stéphane Koechlin retrace, à travers une série de portraits hauts en couleur, cette formidable saga du blues.
LE LIVRE Yazid Manou est le gardien d'un mort comme Anubis dans la mythologie
égyptienne, Jimi Hendrix. Il porte des fleurs sur sa tombe, soigne
sa postérité, veille à sa gloire... En 1990, vingt ans après la mort de Jimi le
18 septembre 1970, il a organisé le festival « Jimi's Back » à Paris pendant
une semaine dont une soirée à l'Olympia qui a bouleversé sa vie. Il y a invité
de nombreux artistes pour reprendre les thèmes du bluesman. Il a convié bien
sûr en premier lieu l'ex-bassiste de Jimi, Noel Redding, personnage douloureux
et attachant, frappé quelques mois plus tôt par un deuil terrible, la mort de
sa fiancée Carol Appleby dans un accident de voiture. Depuis, la vie de Yazid -
devenu par la suite attaché de presse indépendant - est rythmée par
les nouvelles de la « famille Hendrix », disputes avec la soeur adoptive Janie,
rencontre avec ceux qui l'ont connu (B.B. King, Eric Clapton, Paul McCartney,
Johnny Hallyday, Miles Davis, Taj Mahal...), sorties d'albums (Jimi a
davantage publié de disques une fois mort que vivant), disparition des témoins,
Noel, Buddy Miles, Monika Dannemann (dernière compagne), Al Hendrix (son père)
puis Mitch Mitchell. Il a construit sa vie autour d'un mort, de la mort en
général. Yazid est un infatigable marcheur africain arpentant le pavé parisien
en compagnie de son fantôme. Il a même aimé une fille rencontrée grâce à son
héros qui se prénommait Marie... Comme dans la chanson de Jimi, « The Wind
Cries Mary ». À travers Yazid et le narrateur lui aussi passionné par l'oeuvre
hendrixienne, ce livre est la biographie de la mort d'une idole fascinante
jusqu'à l'obsession. Il raconte (à rebours) l'existence de la star des années
1960 au gré du marathonien Yazid, des publications, expositions, films, objets
dispersés aux quatre vents depuis quarante ans, et du culte dont il est
l'objet. Il analyse l'inquiétant fétichisme, parle aussi du refus de mourir, et
de la passion. L'AUTEUR Chroniqueur et critique musical, Stéphane Koechlin est
le fils de Philippe Koechlin, le fondateur de Rock & Folk. Il a écrit des
ouvrages consacrés au blues et au jazz (John Lee Hooker et Le Blues, J'ai lu,
coll. « Librio Musique » ; Jazz Ladies, Hors Collection) et des biographies
(Bob Dylan, Épitaphes 11, Flammarion ; Brian Jones, l'âme sacrifiée des Rolling
Stones et Ben Harper, Le Castor Astral ; James Brown, Gallimard ; Michael
Jackson, la chute de l'ange, L'Archipel). L'ACTUALITÉ * 18 septembre 2010 : 40e
anniversaire de la mort de Jimi Hendrix. * 2010 : réédition du catalogue
Hendrix par Sony Music, sa nou-velle maison de disque (albums avec bonus / DVD
live inédit...).